Peut être parce que j'ai qu'un an d'écart avec Panayotis, peut être parce que je l'ai vu à la télévision alors que j'étais encore coincée au lycée quand lui débutait sa carrière de journaliste, peut être parce qu'il passe régulièrement en spectacle dans la salle à 50m de chez mes parents et que quand je vivais chez eux pendant mes études je passais régulièrement devant la façade... Peut être que tous ces éléments décousus font que je n'ai absolument pas pu me dire en ouvrant le livre que j'allais lire un livre. J'avais l'impression de faire du voyeurisme, d'avoir acheté le livre pour passer un oeil à travers la serrure de la vie privée d'un homme qui a plané dans la mienne, en périphérie certes, et même sans être une grande fan, il revient toujours devant nos yeux.
Panayotis nous déballe ses faiblesses, ses doutes, ses regrets, ses relations difficiles... Des problèmes qu'on peut identifier comme les nôtres, des problèmes auxquels on compatit, des problèmes qu'on ne comprend pas et ne comprendra probablement jamais... Bref, l'impression d'avoir ouvert la porte à mon pote, 5g, déprimé qui déballe en une soirée tous ses malheurs. N'y voyez aucune malveillance, ce livre est un exutoire. D'où peut être cette impression de voyeurisme... Il s'ouvre sur des réflexions, il se ferme sur des réflexions. On ne découvre pas une autobiographie, on ne lit pas une histoire, on est vraiment confrontés aux pensées de Panayotis. On entre dans sa tête. En le lisant je me demandais sans arrêt "mais pourquoi ?" sachant que j'avais écouté son passage dans Popcorne et que je savais à quoi m'attendre en achetant le livre. Pourtant je l'ai fait.
Il est loin d'être mauvais. Il est touchant, plein d'empathie, le titre révèle bien le fil conducteur, mais au fond ? Avais-je envie d'en savoir autant ? Surement, sinon je l'aurais pas acheté.