Politique et sexe à la suédoise...
Alors que le tome 1 se sufit à lui-même, les 2 et 3 racontent une seule histoire et sont donc plus à considérer comme un livre en 2 parties.
Comme pour le T1, les deux premiers tiers du roman sont lents et sans grand souffle. Le personnage le plus intéressant de toute la trilogie est bien Lisbeth et les longs passages où elle n'intervient pas sont très accès sur la politique suédoise avec de nombreuses références qui passent un peu au-dessus de notre tête.
Si on y apprend donc quelque chose sur ce pays (et principalement sur les mœurs sexuelles et relationnelles assez « libre » des personnages), c’est un peu difficile de conseiller la lecture de ce livre uniquement pour ça. Seul le dernier tiers (c'est-à-dire à la moitié du tome 3) commence vraiment à tenir en haleine et nous pousse à aller au bout.
Malheureusement, tout cela reste tout de même très caricatural. On a peine à suivre les aventures rocambolesques d’un complot d’espionnage suédois dont les protagonistes issus d’une galerie de clichés modernes sans véritable profondeur psychologique crédible (la petite fille geek/autiste/piercée/tatouée, le journaliste cinquantenaire coureur de jupon, la directrice de journal et son mari complaisant et bisexuel, la lesbienne libérée, la sportive espionne haltérophile, le frustré violeur, le méchant très méchant « je suis ton père », le géant indestructible boss de fin de niveau…etc) et aux noms difficiles à retenir de par leur consonances (déjà pas simple les noms américain mais les suédois…).
Bref : c’est pas mal mais il faut aimer le genre et j’avoue ne pas avoir vu ce qui a déclenché ce succès interplanétaire. A moins que ce soit le sexe omniprésent et la mort prématurée de l’écrivain. Un concours de circonstance qui a fait un « buzz » sans véritable géniale qualité littéraire…