En temps normal, je n'aurais jamais lu ce livre de mon plein gré. Et même après l'avoir fini, je continue de le penser. Agrégation 2022-2023, c'est à toi que je pense
Mais (car il y a un "mais", sinon je n'aurais pas mis cette note) ce n'était pas ma pire expérience de lecture. À vrai dire, ça se lisait plutôt bien, et j'ai même pris plaisir à analyser (vite fait) ce que je lisais.
La Religieuse, c'est une réécriture moderne de la vie de Jésus (en gros) : Suzanne, jeune fille de seize ans issue d'une famille pas très aisée, se voit forcée de devenir religieuse parce que ses parents n'ont pas assez de moyens pour lui fournir une dot. Elle a beau être pieuse et croyante, elle ne rêvait que de liberté et se retrouve forcée de suivre la vie de couvent. Si au départ elle s'y fait, surtout grâce à la mère supérieure Moni qui la comprend, ça dégénère bien vite quand une nouvelle mère supérieure vient remplacer Moni, emprunte de jalousie et de colère. Elle consacrera ses journées à pourrir la vie de Suzanne et encouragera même les autres religieuses à la suivre. La jeune fille accepte les tourments sans broncher. L'affaire est découverte et Suzanne est transférée à un autre couvent, où cette fois c'est à une mère supérieure qui l'aime d'un peu trop près qu'elle a à faire.
Le livre est du genre épistolaire (on lit une longue lettre) et est donc teinté des réflexions de son auteure, à savoir Suzanne. Évidemment, Diderot en a fait son porte-parole et nous délivre sa propre vision de la religion (pas très positive).
La morale est on ne peut plus claire : Suzanne, même si elle n'aspire pas à cette vie, a le vrai comportement d'une religieuse, contrairement aux autres qui ne sont finalement que des simulacres de nonnes, puisqu'elles ne sont pas exemptes du péché, bien au contraire. Ironique, n'est-ce pas ?
Je mets 8, les points en moins sont dûs à plusieurs passages redondants, et qui viennent ralentir l'intrigue avec des informations qu'on connaît déjà.
Voilà, maintenant que j'ai fait ta fiche pour le bac, dis merci
Hinhin