Le plus intéressant dans cette oeuvre est la volonté de mettre en valeur les structures de pouvoir, qui se répètent quelles que soient l'époque ou la civilisation : violence, augmentation des effectifs de l'ordre, corruption. Ainsi, même si ce n'est clairement pas la subtilité qui étouffe la pièce (on reconnaîtra tout de même que la deuxième version du prologue est un peu plus discrète que la précédente), c'est justement cette superposition des époques qui doit nous pousser à nous interroger : quelle est la différence ? De l'époque élisabéthaine au Chicago moderne, le pouvoir a-t-il fondamentalement changé ? Le système des panneaux et les références, qui se multiplient, à Richard III, manifeste clairement la position de Brecht sur le sujet : non.
Un rappel qui peut être salutaire.
(Et je m'étonne tout de même que personne n'aie pensé à adapter ça en série : si j'étais productrice ... !)