La Révolte - Hunger Games, tome 3 par AliceRiddle
Dans ce troisième et dernier tome de "Hunger Games", la révolte est en marche. Et on le sait qu'elle est en marche parce que c'est raconté pendant 200 pages avant de vraimment se mettre en marche.
J'ai été déçue par ce dernier tome. L'auteur échoue sur tous les tableaux : elle n'arrive pas à rendre le triangle amoureux romantique et elle ne sait pas retranscrire l'action. S'ajoute à ça l'incapacité à mettre le lecteur en empathie avec Katniss. Au bout d'un moment, elle est insupportable. Peut-être parce qu'elle passe son temps à réfléchir, à s'apitoyer, à se morfondre... Une héroïne plus volontaire aurait été préférable dans ce troisième volet.
Quant à l'histoire, elle s'éparpille. L'auteur ajoute plein de nouveaux personnages peu construits, qui ne servent qu'à faire de la chair à pâté à la fin du roman. Je regrette aussi que l'auteur n'aie pas offert de fin plus honorable à beaucoup de personnages. Il meurent, point. Le fait qu'ils soit présents depuis 400 pages et que le lecteur les apprécient, rien à faire. Même Hedwige d'Harry Potter avait eu le droit à plus d'égards. ( Non, J.K., je ne cautionne toujours pas ce meurtre. Je t'en voudrais jusqu'à la fin de ma vie, sois en certaine ! On tue les humains, pas les chouettes blanches ! Il y a des gens qui ont des valeurs dans ce monde ! - fin de la parenthèse). Alors au final, pas d'empathie = désintérêt. On attend tranquillement que le Président Snow tombe... ce qu'il fait. Fin de l'histoire qu'on voyait venir depuis le début.
Il est dommage que le livre passe à côté d'une réelle opportunité : recontruire un pays. En faisant de bonnes coupes dans le 2 et le 3, on aurait largement pu faire trois-quatre chapitres pour raconter comment le pays se relève de cet épisode. Là, c'est Machin devient Président, Truc est Ministre des Communications... et c'est tout.
De même, quand Katniss finit par "choisir" un des garçons ( d'ailleurs, a t-elle seulement fait un choix ?), on ne sait pas pourquoi, comment, etc... Ok, elle découvre qu'elle l'aime ( ce dont on se doutait) mais l'auteur a eu la flemme de décrire cette révélation sentimentale. Ca tombe comme un cheveux sur la soupe... Bref, c'est bâclé.
Au final, "Hunger Games" est une bonne saga de littérature YA mais encore une fois, on est très loin d'une saga aussi bien faite qu'Harry Potter, où l'auteur a su maitriser son propos d'un bout à l'autre.
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