And if we burn, you burn with us!
Sans doute une des plus grosse blague littéraire de ces dernières années. Un bouquin qui s’appelle « La révolte » et qui passe son temps à suivre une héroïne qui n’est qu’un pantin et ne participe pas à cette révolte. On ne le voit jamais directement, on en entend seulement parler. C’est une arnaque. Alors oui, on découvre un peu plus à propos de l’univers, y’a de nouveaux personnages et, y’a pas à dire, la dénonciation de la propagande et du pouvoir de la télévision atteint ici son apogée puisque ça en devient en fait le cœur même du récit. Ou comment chacun des camps essaye de les tourner contre l’autre. Mais ça s’arrête là ! Katniss ne sait toujours pas ce qu’elle ressent, ne sait pas ce qu’elle veut et se contente d’être une simple spectatrice qui passe son temps entre l’infirmerie et le quartier général. Alors oui, on a deux-trois passages qui sauvent le tout, mais c’est faible et franchement on sent venir le truc à dix kilomètres. Révolte…heureusement que le titre en VO (Mockingjay) fait mieux passer la pilule puisqu’effectivement, c’est autour de ce Mockingjay qu’on se concentre même si elle ne s’assume jamais vraiment et se sent à côté de ses pompes. Les deux tiers du bouquin sont donc une succession de scènes où on attend que ça commence. Arrive enfin la troisième partie qui prend une tournure semi-intéressante. Semi parce que oui, l’idée de faire l’attaque finale comme une infiltration commando est originale et osée, mais simplement semi parce que là aussi, on a une sorte de phase d’attente et de fuite. On a l’impression que l’auteur veut recréer la sauce qui avait bien prise dans le premier bouquin au début de l’arène, mais elle réussit qu’à moitié cette fois-ci. Au milieu de ça, on a notre triangle amoureux qui prend une tournure intéressante mais au final, ce n’était que du vent. Le final est pour le moins brutal et frustrant. Quasiment 4 chapitres, plus l’épilogue, de blabla soporifique qui nous amène à pas grand-chose, si ce n’est un final qu’on sentait venir depuis le début du bouquin même si ça nous décroche un rire machiavélique (enfin, pour ma part) et puis un épilogue à l’eau de rose des plus mauvais effets. Alors ouais, Katniss perd la seule personne qu’elle est sûre d’aimer à ce moment-là, mais de un, c’est beaucoup trop peu vu le contexte et l’univers qu’a voulu développé l’auteure (mais bon, comme univers développé, on a vu mieux) ; et de deux, l’épilogue est d’une niaiserie telle que j’ai failli me tirer une balle tellement il était inconvenu dans ce contexte et même l’ambiance générale. Et puis cette blague de vouloir réinstaurer le jeu au nom de sa sœur, allant à l’encontre de tout ce à quoi elle pense depuis le début, et même ce à quoi elle pense après… Je comprends pas trop le choix de l’auteure dans ça. Juste pour faire genre "héroïne bad-ass qui prend des choix violents parce qu'elle est blessée ?". Vu ce qui se passe juste après, cette scène est vraiment inutile et fait l'effet d'un plouf. Bref, je ne vais pas parler de déception pour cette conclusion de la trilogie puisque je n’y attendais pas grand-chose, mais sincèrement j’ai l’impression d’une sorte de foutage de gueule de la part de l’auteure. Il y avait largement moyen de mieux développé son univers et rendre son histoire vraiment prenante.