La Rivière noire par Angélita

La rivière noire d’Arnaldur Indridason, présentationSortir le soir en veillant à rester anonyme. Il cherche des jeunes femmes trentenaires, un peu éméchées. Il souffre de TOCS.Il rencontre une femme dans un bar, la drogue et la ramène chez lui.Un homme est retrouvé assassiné chez lui.Avis La rivière noire d’Arnaldur Indridason#Erlendur12Ce tome de la saga Erlendur est entièrement consacré à Elinborg, une des collègues d’Erlendur. En effet, ce dernier a pris des jours de congés pour revenir sur les lieux de son enfance et vraisemblablement tenter de mettre fin à ce qui le mine depuis la disparition de son frère. Le lecteur apprend à connaître Elinborg presque de A à 2, puisque sa vie est retracée, depuis son enfance jusqu’à pratiquement aujourd’hui. Elle a été une première fois mariée. Elle a ensuite rencontré son compagnon actuel avec qui elle a eu trois enfants, deux garçons et une fille. Ils avaient pris sous leur aile le fils de la soeur de son compagnon, qui est parti en colère contre le couple pour aller vivre avec son père. Elinborg s’est éloignée de son fils aîné, ou le contraire. Ils n’ont pratiquement plus aucun contact et elle ne sait pas comment le faire revenir à elle, qu’ils aient des échanges, qu’ils redeviennent mère et fils. Quant à sa fille, elle est haut potentiel et leur relation est très soudée. Elinborg a fait de hautes études mais elle a préféré se tourner vers la police et enquêter, même si cela lui prend beaucoup de temps et qu’elle néglige sa famille à cause de ses enquêtes. Elle en parle très peu à ses proches. La passion d’Elinborg est la cuisine, manger sain, tenter des recettes. Elle a écrit un livre qui a remporté un certain succès. Elinborg est une femme posée, réfléchie.Elnborg est appelée sur les lieux d’un crime horrible. Un homme a été égorgé. La scène de crime est horrible, iil y a du sang partout. Un t-shirt et une écharpe ont été retrouvés sur les lieux. Une écharpe dont l’odeur rappelle les épices à Elinborg. Qui est l’auteur du crime ? Une femme ? Qui était cet homme, inconnu des services de police qui semblait vivre seul sans aucun contact ? Les analyses vont démontrer qu’il avait ingéré du rohypnol, la drogue des violeurs. D’ailleurs, il en avait dans ses poches. Est-ce un viol qui a mal tourné ? Il faudra tout le savoir-faire d’Elinborg pour résoudre cette enquête. Car, comme dans tous les romans d’Arnaldur Indridason, aucun élément ne permet de faire avancer l’enquête, peut-être quelques témoignages de personnages un peu loufoques. Il faudra creuser, se pencher sur le passé de celui qui a été assassiné et qui a quitté son petit village pour vivre en ville. Un homme bien sous tout rapport, qui travaillait, avait peu d’amis, sortait peu. Un homme qui fait attention à lui, qui maîtrise tout. Il faut retrouver aussi celle qui portait cette écharpe. Quand tout semble se révéler avec des aveux d’un père et de sa fille, Elinborg croit l’enquête bouclée. Mais elle a été formée à bonne école par Erlendur.Arnaldur Indridason détaille un fait de société, présent dans de nombreux pays, la drogue du violeur, le rohypnol. Il nous détaille ses effets, à quoi il est destiné médicalement, et un trafic pour l’acheter sans ordonnance. Utilisé à mauvais escient, ses ravages sont impressionnants et peuvent anéantir la vie d’une femme qui a été violée et surtout qui ne se souvient de rien, durant la période où cette substance a été dans son corps. Il faudra beaucoup à Elinborg pour résoudre cette histoire de vengeance. Comme d’habitude avec Arnaldur Indridason, une enquête non résolue, dont les faits datent depuis de nombreuses années vont resurgir. Est-ce que cette disparition d’une jeune fille est liée à ce qu’il se passe aujourd’hui, car les gens se recoupent même s’ils ne sont plus là pour parler ou qu’ils n’ont pas d’éléments à donner.Un nouveau fait émaille et termine le roman, Erlendur aurait-il disparu ?Après quelques romans pas forcément bien accueillis pour ma part, le changement de personnage donne une toute autre dimension à la série Erlendur. Cela fait du bien. Dans deux tomes, j’aurai terminé cette série et il me tarde, tout de même. Je continuerai avec l’autre série d’Arnaldur Indridason. Des polars venus du froid où l’auteur étudie sa société, son évolution, les forces de police, les avancées en matière technologique. Pas forcément addictif au fur et à mesure des lectures.