La Rivière noire par Ccile
Enfin, les femmes prennent la relève chez Indridasson ! Erlendur, volatilisé dans les fjords, ne donne pas de nouvelles, mais reste une figure tutélaire pour la jeune inspectrice, Elinborg, qui est cette fois au cœur de l'enquête. Qu'en est-il de ce changement de point de vue ? Une certaine fraîcheur se dégage du roman, notamment grâce à ce point de vue féminin : Elinborg n'est pas aussi tourmentée que son collègue, et se montre plus novice en la matière. Le lecteur assiste ainsi à l'éclosion d'une nouvelle inspectrice, qui découvre la force de l'intuition et les tourments occasionnés par une enquête. Malheureusement, c'est également la faiblesse du roman : l'aspect féminin chez Indridasson semble essentiellement basé sur l'attrait pour la cuisine et les questions ménagères qui – incroyable ! - peuvent elles aussi aider à résoudre une enquête. Autant dire que le personnage est un peu falot et manque d'envergure, alors que prendre un inspecteur à ses débuts paraissait plutôt prometteur. L'intrigue s'en ressent, et l'on a hâte à la fin du livre de retrouver notre vieil ours d'Erlendur.....