Avec La Saison des feux Celeste NG nous offre un petit bijou de lecture.
Shaker Heights est une banlieue comme beaucoup d’autres aux États-Unis, ou même en France : cadre idyllique, jolies maisons, enfants bien élevés et jardins très bien entretenus, le tout pas forcément dans cet ordre.
Mais si la façade semble impeccable, c’est, comme souvent, derrière les portes closes ou les sourires engageants que le bât blesse.
Et lorsque les Richardson, l’une des plus anciennes et vénérables familles du coin loue une de ses maisons à Mia Warren, artiste bohème et anti conformiste, on se doute bien vite que le temps est compté avant que le vernis ne se craquelle, et que les premières victimes en seront certainement leurs enfants respectifs.
Et bien que l’on s’attache à certains personnages, et que d’autres nous semblent plus antipathiques, il faut, comme dans la vraie vie, aller regarder par-delà les apparences. Et bien vite on se rend compte que personne n’est entièrement bon ou mauvais dans cette histoire.
Je crois que c’est ce que je préfère dans l’écriture de Celeste NG, les nuances qu’elle sait donner à chacun.
Mais ici, encore plus que dans son précédent roman (qui était déjà très bon), chaque chapitre ressemble à un tableau, chaque phrase ajustant la couleur, chaque mot donnant vie au contexte.
Les personnages sont travaillés, ciselés même. À l’image de Shaker Heights, ils apparaissent lisses de loin, puis se découvrent rugueux en y regardant mieux, et même tranchants si on s’approche de trop près.
Oui, vraiment, ce livre est un petit bijou. Alors, si vous avez aimé « Tout ce qu’on ne s’est jamais dit », dépêchez-vous de lire « La Saison des feux », vous ne le regretterez pas. Et si vous n’avez pas lu le premier, dépêchez-vous quand même de lire celui-ci, parce qu’il fait partie de ces livres à côté desquels il ne faut pas passer !
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