Je ne connais pas l'adaptation (apparemment très oubliable) cinématographique avec Clint Eastwood, mais nul doute que "OSS 117" et encore plus "Archer" ont pioché grandement dans ce personnage d'agent secret imbu de lui-même et franc tireur.
On a tout ce qu'on souhaite dans le genre : des bons mots, des plans maléfiques à déjouer, des organisations secrètes, une jolie fille, les anciens James Bond ne seraient pas dépaysés.
La première moitié du livre se lit très agréablement, et on prend plaisir à suivre les contrariétés de l'agent Hemlock poussé à accomplir une dernière mission d'assassinat pour remplir son compte en banque qui ne lui permet pas encore d'acheter le dernier tableau qui manque à sa collection privée.
Ca devient malheureusement un peu moins amusant dans son dernier tiers, qui est censé pourtant s'occuper du gros du morceau l'ascension de l'Eiger en cordée, dont un des éléments est une cible à trouver. On sent venir la chute (pardonnez l'expression), et si l'auteur en profite pour régler ses comptes avec la Suisse et ses occupants, sans oublier les "touristes de l’alpinisme", c'est toutefois un peu trop redondant et faussement sérieux pour que la flamme d'amusement qui nous tenait jusque là attentif, ne s’étiole pas un peu. Peut être le livre écrit dans les années 70 accuse t'il ici un peu son âge.
Une demi-réussite donc, dans un roman qui ne se prend jamais au sérieux, mais qui aurait mérité peut-être un peu plus de panache dans sa dernière grosse partie.
Ca me donne quand même envie de lire la suite des aventures de l'agent Hemlock.