Comme d'habitude chez Dubois, il y a des digressions charmantes, des scènes cocasses, des personnages hauts en couleur, des ellipses, un vocabulaire recherché et des sentiments peu traités en littérature.
C'est étonnant parce que ça répond de façon catégorique à la question: Peut-on s'affranchir du poids de sa famille ? Peut-on renoncer à une succession ? suffit-il de partir à l'autre bout du monde et couper les ponts pour ne pas être comme son père ? Et même si la réponse de Dubois est sans nuance, son récit n'en demeure pas moins progressif, naturel, humain si bien que sa proposition de réponse nous paraît évidente et fataliste.
Toujours la petite musique de Dubois: le même type de protagoniste, la même mécanique qui fait avancer le récit, le même goût pour les faits divers étonnants, le même ton enjoué et résigné à la fois. Pour ma part, je déplore un peu ce manque de renouvellement.
Cette continuité dans l'oeuvre de Dubois me permet toutefois de vous certifier que si vous avez aimé Une Vie Française ou Le Cas Sneijder, vous aimerez aussi ce nouvel opus.J'ai préféré Le Cas Sneijder mais La Succession reste une lecture agréable et enrichissante.