La tempête est un roman typique de René Barjavel :
- il mélange science-fiction (mécanisation, neurosciences...) et récit amoureux ;
- les thèmes principaux sont le pacifisme, la méfiance envers la technologie et aspect plus étonnant une franche dénonciation de la pollution qui lui donne actuellement un air écologique avant-gardiste.
A ce propos, la couche d'ozone se dégrade depuis les années 1960. Le rôle de certains gaz (CFC) rejetés par l'humanité a été mis en valeur précisément de 1979 à 1985.
Barjavel a su se saisir de cet enjeu. Pour un récit palpable et quasi cinématographique.
La mauvaise nouvelle est que le trou n'a jamais été aussi grand qu'en 2021 ! Espérons que les discours des scientifiques seront de nouveau entendus.
C'est aussi de loin le plus sombre de ses romans phares. Ravage semble à côté une simple mésaventure. Attention donc aux âmes sensibles.
Finalement le lecteur n'aura que les 2 premières parties pour profiter d'un avenir radieux.
La dernière partie est tout simplement terrible.
En résumé :
- La tempête est un roman qui a moins l'allure de divertissement que ses prédécesseurs.
Mais qui me semble par là même bien plus intéressant malgré quelques invraisemblances et quelques longueurs (quasi paradoxales avec Barjavel !).
- Certes, ce n'est pas de la Grande Littérature. Le style Barjavel est constitué d'actions et de phrases et chapitres très courts.
Mais au registre des auteurs qui parlent autant au cœur qu'au cerveau, Barjavel tient à coup sûr une place de choix.