Quatrième et dernier opus de la saga des "Gens de Saint-Libéral".
Ce quatrième tome est à la fois celui de Jacques, fils de Pierre-Edouard mais aussi celui de Dominique et Jean, fils et neveu de Jacques.
Ces derniers, après de bonnes études agronomiques, retrouvent le plaisir de la terre mais deviennent éleveurs en Nouvelle Calédonie où l'agriculture est extensive et bien plus rentable sur des cheptels importants sur des terres dix ou vingt fois plus étendues qu'en Corrèze. Ils sont salariés mais ne perdent pas de vue le retour à Saint-Libéral où Jacques, fatigué et usé, ne va pas tarder à passer la main. Mais quand ?


Quant à Saint-Libéral, l'exode se poursuit avec les anciens qui prennent leur retraite ou les jeunes qui jettent l'éponge. Rares sont ceux qui s'accrochent comme Jacques. Le métier nécessite une adaptation continue pour survivre notamment en visant les filières qualités ou excellence, seul gage d'une éventuelle une plus value sur les produits. Malgré ça l'économie des petites fermes de Corrèze reste délicate et comme dit Jacques, les agriculteurs se transforment en chasseurs de primes à récupérer à travers les diverses politiques agricoles européennes.


"La terre des Vialhe" est un roman qui a été écrit une petite dizaine d'années après les trois premiers tomes. De ce fait, il colle beaucoup plus à l'actualité car le roman se déroule dans les années 88 (début du 2ème septennat de Mitterrand et surtout évènements d'Ouvéa en Nouvelle Calédonie). Ce roman est un peu plus politique dans la mesure où Michelet essaie de défendre une certaine agriculture que les politiques semblent vouloir abandonner ou a minima ne pas vouloir suffisamment soutenir.


Au delà de ces considérations économico-politiques, le roman est en ligne avec les trois premiers tomes pour ce qui concerne la famille des Vialhe où la vénérable ancêtre Mathilde (mère de jacques, née le 1er janvier 1900) est choyée par tout le monde. Au moindre coup de Trafalgar, tout le monde rapplique et montre une grande solidarité familiale.


Ce roman qui est, comme les autres, passionnant, me parait toutefois un chouïa en retrait. Même s'il se termine par une belle phrase d'espoir ...
"L'essentiel est qu'il y ait toujours des Vialhe pour la (la terre) travailler comme elle le mérite".

JeanG55
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le 7 mars 2022

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