Du minitel à l'apiculture en 480 pages
Bon alors, on a effectivement clairement affaire à un auteur qui a bien lu son Houellebecq... Mais après tout pourquoi pas ? Les bons artistes copient, les grands artistes pillent, comme disait un certains Picatruc...
Non, le problème c'est qu'Aurélien Bellanger pousse le mimétisme jusqu'à avoir attrapé le même complexe "en vérité je suis un auteur de science-fiction / philosophe" que son modèle...
Donc on commence par une peinture des roaring eighties fout à fait documentée, réussie et rare dans le paysage littéraire d'aujourd'hui. Tous les quarantenaires qui ont un peu bricolé dans les technos de l'information apprécieront...
Mais plus on avance, plus Aurélien décolle de son modèle, plus on sombre dans un galimatias pas si bien digéré que ça de notions technoïdes à la mord moi l'bit... Et comme il s'est un peu laissé emporter, et qu'il doit sentir que ça commence à bien faire, la fin nous plonge en raccourci dans un délire apicolo-cybernétique digne d'une soirée arrosée dans une école d'ingénieurs.
Dommage !