Deuxième essai avec Titiou Lecoq.
La bonne nouvelle, c'est que c'est beaucoup plus abouti que Les Morues (puis l'autre, je ne l'ai pas lu).
C'était pas mal, vraiment, ça se lit bien, c'est fluide sans être prétentieux.
Les personnages sont touchants, l'empathie fonctionne (avec moi).
Après, pas mal de détails m'ont mise mal à l'aise, certains dialogues entre les personnages sur IRC qui pourraient s'apparenter à une leçon d'Anonymous, Internet libre etc, mais pour les Nuls.
Ça sonnait suffisamment faux pour me déranger, comme une leçon apprise par cœur pour montrer que le sujet est connu et maîtrisé, c'est plutôt lourd comme procédé pour un roman.
Le petit côté autobiographie romancée (même si je sais pertinemment que ce n'est pas le cas) m'a titillée dans le mauvaise sens du terme, mais au final, on écrit d'après ce qu'on connaît et c'est comme ça qu'on fait coïncider le principe de réalité.
J'ai peut-être dépassé le stade de la post-ado, mais lire régulièrement les mots "bite" et "foutre", ça m'enquiquine pas mal.
Je chipote me direz-vous.
Avec ce que j'ai pu écrire les lignes précédentes, on pourrait croire que j'ai détesté ce bouquin.
Je me suis souvent posé la question pendant ma lecture, oscillation entre c'est chouette et c'est détestable.
Au final, ça m'a vraiment plu, les thématiques abordées sont plus qu'actuelles et m'intéressent. Cependant, je ne le ferai pas lire à ma mère, c'est peut-être là le défaut de ce livre, écrit par une trentenaire pour une trentenaire, c'est assez dommage parce que c'est un bon portrait d'une génération.
PS : Quand la Quadrature du Net est citée, on ne peut qu'adhérer.