Trois portraits de femmes qu'un fil fin comme un cheveu relie à travers les continents et les cultures.
Une idée originale, un traitement qui l'est un peu moins, on redoute les stéréotypes, surtout dans la première partie du roman (l'avocate juive aurait pu ne pas s'appeler Sarah Cohen par exemple), mais on se rassure au fil des pages car on se laisse prendre par la description de ces destins opposés et finalement complémentaires. de plus, l'écriture est plaisante, le rythme rapide.
Personnellement, je pardonne à l'auteur les quelques facilités employées et sa propension à vouloir à tout prix mettre dans ses lignes tout ce qu'elle sait ou a appris sur un sujet, un peu syndrome "culture étalée sur la tartine", parce que ces héroïnes sont attachantes, on se retrouve un peu en chacune d'elle. On s'indigne, on espère et on agit à leurs côtés et cela dure peu, l'espace de quelques pages. Un récit trop court pour lasser, c'est peut-être d'ailleurs la clé de son succès ?