Je n'aimerais surtout pas être taxé de snobisme avec un commentaire qui va à l'encontre de l'avis de l'immense majorité des lecteurs de Babélio mais je ne pense pas avoir été souvent confronté à un produit aussi formaté que ce roman.
A croire que Laetitia Colombani s'est aidée d'un logiciel du type "Ecrivez un roman à ceux que vous aimez", on m'en avait un jour offert un portant ce titre mais ma paresse l'avait relégué sur une étagère. Trois femmes, une intouchable en Inde, une ouvrière en Sicile, une avocate au Canada voient leurs prénoms se succéder comme titres de chapitres se terminant souvent par une phrase plongeant le lecteur dans l'attente : "Oui, aujourd'hui est un jour dont elle se souviendra toute sa vie.", "Il est arrivé quelque chose au papa.", "C'est alors que le miracle se produit." ou encore "Le sol, alors, se dérobe sous ses pieds."
"La tresse" ou la mondialisation pour les Nuls : Smita l'intouchable fournit avec ses cheveux la matière première à Giulia la Sicilienne qui les transforme en une perruque destinée à la Canadienne Sarah touchée par un cancer. Bien que le style de l'autrice ne soit guère flamboyant, je n'ai pas éprouvé d'ennui à lire ce roman mais la fin estampillée "feel good" m'a agacé après l'abondance de clichés qui l'avait précédée.
Un roman qui manque de profondeur et qui ne correspond donc pas à ce que j'aime trouver dans mes lectures.