Niviaq Korneliussen possède cette plume vive, de celles qui peuvent à la fois prendre leur temps tout en s’autorisant des envolées soudaines, violentes, à fleur de peau.
J’ai pris beaucoup de temps pour lire ce roman. Étant donné la thématique, je vous conseille de prendre également le votre ; il s’agira principalement de suicides. Un nombre beaucoup trop important de suicides.
Je me suis encore fait emporter par le style de l’autrice qui diffère de celui d’Homo-Sapienne. On y retrouve malgré tout la richesse des sonorités, le mélange d’anglais, d’inuit, de danois, de groenlandais qui viennent ponctuer les phrases, comme des enchantements pour lesquels il est difficile de détourner notre attention...
Allez-y mollo, c’est loin d’être doux. Mais allez-y pour vrai, c’est toute une expérience.