1830. Alors que Paris est sous le charme de la pièce Roméo et Juliette de Shakespeare, Balzac en profite pour créer une histoire reprenant les mêmes thèmes, à savoir l'amour impossible entre deux jeunes personnes à cause d'une haine entre leurs deux familles. Pour contextualiser ceci dans le paysage français, l'auteur donne à ses amoureux la nationalité corse et met un frein à leur union à cause d'une vendetta menée entre leurs parents.
Cependant, si Balzac a le génie pour décrire les classes sociales de Paris, il est moins à l'aise lorsqu'il s'agit de retranscrire la culture corse, tombant dans une certaine caricature et exagérant un peu trop le ton grandiloquent de son drame. Par contre, le lien entre le récit et la Corse permet de voir apparaître Napoléon, ce qui est assez rare pour être souligné dans l'oeuvre balzacienne(je ne sais d'ailleurs pas si l'empereur réapparait dans d'autres romans de Balzac...).
Bref, La Vendetta est un Balzac mineur mais qui reste agréable à lire, surtout pour ses premières scènes se déroulant dans l'atelier d'un artiste où des jeunes filles du monde viennent apprendre à peindre, ce qui donne lieu à de très belles descriptions et à des discussions portant sur les troubles qui ont imprégné la société française après la destitution de Napoléon.