Grand Prix du Roman de l'Académie française, coup de coeur des libraires, critiques dithyrambiques...cet ouvrage d'un Suisse situant son intrigue de l'autre côté de l'Atlantique (Dicker, ça sonne anglo-saxon, ça peut entretenir l'illusion) semblait donc valoir le coup d'être lu. L'opinion majoritaire devait être, dans ce cas, la vérité!
Au final, plus de 600 pages..dont 300 ne sont que sont que répétitions et reformulations, comme si l'auteur s'adressait à un gamin attardé, ou qu'il avait pour objectif de garantir une certaine épaisseur à son bouquin pour occuper plus de place sur les étals.
Articulé autour d'une intrigue principale (l'amour impossible et secret entre un ecrivain trentenaire et une jeune fille de 15ans) qui n'est pas crédible une seule seconde, ce thriller est une addition indigeste de personnages caricaturaux, de clichés sur l'Amerique, l'écriture, l'amour et le succès qui laissent complètement K.O. Les tirades sur l'écriture, les aspirations et les souffrances de l'écrivain semblent avoir été écrites par un élève de 4ème en manque d'inspiration. Mais elles tendent malgré tout à élever l'écrivain au rang d'être supérieur. Vraisemblement des problèmes d'ego non reglés chez l'auteur, qui, par le truchement du narrateur, semble vouloir édifier un monument à sa propre gloire.
Les retournements de situations, aussi nombreux qu'improbables, maintiennent un semblant d'intérêt, contibuant à en faire, comme l'auteur le souhaitait, un vrai page turner. C'est sans doute une des seules raisons qui poussent à terminer la lecture de cette oeuvre unaninement reconnue comme un chef d'oeuvre.