Tout allait très bien jusqu'aux environs de 600e page. Comme indiqué sur la quatrième de couverture, j'ai lu le livre avec une avidité certaine, l'histoire de la petite Nola et ce qui semblait être un immense quiproquo me fascinait.
L'intrigue était bonne, le style moins, mais je n'arrivais pas à lâcher le livre pour autant. Le style oui, car quand on veut rendre des extraits du soit-disant meilleur livre du XXe siècle aux Etats-Unis, il faut que ces extraits soient magnifiques... et ils ressemblent juste à des extraits de n'importe quel journal d'ado sans le moindre intérêt. Mais passons sur ce détail.
Aux alentours de la 600e page donc, on se dit : ça y est. L'affaire est résolue. Et comme dans trop de livres policiers, on a deviné depuis environ 400 pages qui était le coupable. Tout est bien qui finit bien. The end.
Ah oui mais, en fait, l'auteur n'en avait pas terminé avec nous. Hélas. Et d'un livre gentiment sympathique on arrive à quelque chose qui ne tient plus vraiment debout. On a l'impression qu'à force de vouloir se fier aux recommandations d'Harry Québert, l'auteur veut encore nous mettre un uppercut, sauf qu'il passe à côté. On se dit sans cesse "Ah bon ? Ah ba dis donc..." et chaque nouvelle révélation perd de son intérêt pour arriver à un final qui sent plus l'épuisement de l'auteur qu'un superbe cliffangher hallucinant. Et c'est bien dommage.
Le conseil n°32 de Québert aurait donc pu être le suivant : "Et surtout, savoir s'arrêter à temps".