Le livre que c'est pas la peine
Si l'idée de base pouvait être alléchante (une femme est subitement frappée d'amnésie et se retrouve étrangère à sa vie), le traitement que l'écrivaine en fait est terriblement indigent. On se croirait dans un article de "Elle" dont on aurait rallongé la sauce : cette pauvre femme amnésique est mariée à un acteur mi russe, mi argentin, évidemment très beau mais quand même un peu ombrageux, devenu réalisateur (rooh ! Trop classe !!), ses enfants, (qu'on imagine blonds et mignons), sont tellements intelligents et sensibles qu'ils devinent rapidement son malaise et lui réapprennent à être mère (so deep !). Tout ça sur fond de grands appartements parisiens et de maisons de campagne meublés chez Roche-Bobois. Et quand le couple commence à battre un peu de l'aile,ni une, ni deux, ils partent se ressourcer à Malte ou à l'île Maurice dans leur petit cabanon tellement authentiiiique! Tout est hyper stéréotypé, l'univers est hyper-bourgeois, sans réalisme, les personnages n'ont aucune consistence, jamais un mot plus haut que l'autre, proprets dans leur langage comme dans leur vie.
Ce qui me scie, c'est que ce livre soit édité chez Actes Sud...