Lecture fantasy bien sympathique, mais pas de la dark fantasy.

C'est un petit pavé de fantasy que j'ai trouvé bien sympathique, mais malheureusement il m'a aussi un peu déçu, car je ne trouve pas qu'il ait sa place en dark fantasy.


L'aspect technique m'a également déçu. Il y a certaines citations et certains passages que j'ai adoré, mais je n'ai pas put adhérer à la plume de l'auteur que j'ai trouvé vide et sans aucune originalité. Je dirai que la chose que j'ai le plus apprécié dans ce roman, c'est le monde imaginaire que Brent Weeks a réussit à mettre en place. Il a créé une atmosphère particulière et inventé tout un monde assez bien détaillé, même si j'aurai voulu en savoir encore plus.


Au niveau des personnages, j'ai eut une grosse déception. Le personnage que j'ai le plus aimé, c'est Mama K qui est pour moi, impitoyable, une femme forte avec une poigne de fer et qui a aussi une part de mystère. Peut-être qu'elle n'est pas assez développée et que j'aurai voulu la voir davantage dans son rôle d’espionne et de Shinga.


Pour Azoth, ça a été la débandade. Je m'attendais à voir dans une oeuvre de dark fantasy, de la dark fantasy! C'est à dire un personne évoluer doucement mais sûrement vers le côté sombre. Et ce n'est pas ce qui s'est passé parce qu'il y avait des ellipses répétés. Nous n'avons pas vraiment suivit Azoth pas à pas. Une ellipse de 9 ans, on découvre un nouveau Azoth sans comprendre comment Durzo a put le faire devenir comme ça, et hop une autre ellipse. Malgré tous mes efforts, je n'ai pas put m'attacher à ce Azoth. De plus, le gros défaut de ce roman, c'est que nous ne savons pas ce pense le protagoniste. Nous sommes extérieur et nous ne savons pas il le sent ou comment il le vit. Or, pour être dans la peau d'un personnage, c'est quand même indispensable de pouvoir vivre ce qu'il vit. Je n'ai pas vu le garçon impitoyable et ténébreux promis dans le résumé. J'ai vu un garçon paumé qui voulait suivre Durzo, s'étant mi dans la tête qu'il voulait faire partit du monde des assassins, mais qu'au final il est incapable de choisir entre s’abandonner complètement à sa profession en perdant son âme ou garder son humanité. En plus il continue d'aimer éperdument une fille ce qui lui enlève encore plus de crédibilité (le fait qu'il perde son amour petit à petit aurait justement put montrer son évolution). Et pour rien enlever, il finit par faire quelque chose de "bien" à la fin, comme s'il était le même qu'au début après des années passées avec Durzo et plusieurs meurtres, ce qui n'est clairement pas possible. Elle où la dark fantasy, là?


Pour Durzo Blint, j'ai trouvé que c'était un personnage très charismatique, mais l'image que je m'étais faite a été un peu écornée par la fin. Encore un fois, on le montre en héros passé et on découvre sa vraie nature, ce qui gâche le mythe de l'homme aux dons exceptionnels qui ne peut vivre que par le meurtre parce qu'il est justement humain. Je trouve ça dommage, parce que j'aurai voulu connaitre un peu mieux ce Durzo Bliint d'avant la fin. Comme nous avons des ellipses, nous avons très peu de moment maître/élève, et évidemment cela aurait dût être beaucoup plus approfondit.


Pour le contexte politique, je suis tombée de haut. Déjà, j'ai détesté l'idée qu'il y ait une guerre, il y en a partout et ce n'est clairement pas original. Du déjà vu. Ensuite, Brent Weeks a réussit à créer tout un mysticisme sur le Sakagué, cette organisation secrète qui surveille tout, qui peut tuer presque en claquant des doigt. J'ai beaucoup aimé cette ambiance, mais encore une fois elle a été abîmé à mon grand désespoirs. Je m'attendais à voir des vacheries, des coup-bas, et bien non. Malgré toute leur puissance ils n'ont pas put empêcher ce qu'il s'est passé à la fin. Pas de retournement de situation, pas d'assassin dont on aurait jamais entendu parler et qui est encore plus terrible que tout les autres, rien.


Ce livre a été une petite lecture de fantasy bien sympatrique et également une grosse déception. Etant classé en dark fantasy, j'en attendais plus dans le caractère amoral des personnages ou dans dans ses intrigues politiques promises. Si vous aimez ce genre de chose, je vous conseille de ne pas lire ce livre. Si vous êtes amateur de fantasy classique, je pense qu'il vous ira parfaitement.

darkviki
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le 21 janv. 2016

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