Cet album grand format recèle quelques-unes des plus belles pages qui soient, de splendides illustrations d'oiseaux, plutôt exotiques, figurés dans des tons moroses, pages qui feraient d'ailleurs bien dans un catalogue de papiers peints tendances. Ces images fascinantes accompagnent toutefois une histoire médiocre, peut-être correctement formulée, mais dont la violence et la résolution ne convainquent pas du tout, ennuient même. Que le conte soit sombre, pourquoi pas, c'est un sous-genre qui peut emporter les enfants les plus sensibles si la cruauté permet la morale, mais de morale il n'y a point vraiment ici, — en tout cas elle n'est pas explicite, — et cela abâtardit l'œuvre puisque l'absence de leçon ne peut plus justifier l'excès de références à la décapitation.