Roman assez fluide à lire, pas totalement dépourvu d’imagination et d’inventivité, et même assez réconfortant et chaleureux dans ses images de bals et de jardins et de feux d’artifices et d’âtres.
MAIS, impossible pour moi de me sentir concernée, je vois trop le lectorat cible pour ce qu’il est : jeune fille hétérosexuelle de 15 ans. C’est trop visible, attendu, et je ne me sens pas concernée du tout. Le roman ne parvient pas à dépasser cela, comme certains autres romans destinés à la jeunesse peuvent parfois le faire. De sorte que tout le reste, tout le résidu potentiellement qualitatif se suborne, au cours de la lecture, à l’idée toujours présente en moi, que je suis intruse au sein d’un récit qui ne me regarde pas.
Autre hic : les « de Helen » plutôt que « d’Helen » de la traduction sont à la lecture ce que les grumeaux sont aux crêpes.
C’est l’été, je veux me détendre, lire avec simplicité et voracement, mais c’est peut-être ici un peu trop élémentaire et complaisant.
Bref, 404 pages, erreur 404, j’arrête : je commence Pasolini.