C’est avec un peu d’appréhension que j’ai abordé ce troisième tome. Après deux volumes de qualité, je craignais d’être déçue par le final mais c’était sans compter sur le talent narratif et l’écriture addictive d’Alison Goodman qui nous sert un troisième volume plus mature et plus complexe que les précédents.
Il est fini le temps où Helen avait le temps de se poser des questions existentielles, il lui faut désormais préparer son mariage avec le Duc de Selburn, tout en cherchant l’Abuseur Suprême. Mais elle doit aussi apprendre à utiliser ses nouveaux pouvoirs et à se faire confiance. La proximité de l’énigmatique Comte Carlston suscite toujours beaucoup d’émois en elle, et plus la fin approche, plus elle doute de sa capacité à le tenir éloignée de sa vie. Ce mélange de mondanités et de fantastique fonctionne toujours aussi bien et semble toujours aussi crédible. Alison Goodman fait profiter le lecteur de ses nombreuses recherches au travers d’un récit dynamique et passionnant. Elle retranscrit les mœurs de l’époque avec beaucoup de réalisme, nous transportant directement dans le Bath de la fin d’année 1812. Toujours en proie à ses émotions, Helen commet des erreurs de jugements aboutissant des expériences traumatisantes qui vont la faire grandir un peu plus encore et l’aider à décider de son destin. Elle ne laisse plus personne prendre des décisions à sa place, elle prend conscience qu’il faut savoir briser le carcan de la société qui l’enferme dans un rôle qu’elle se refuse à endosser et ça fait du bien!
L’Ombre des Mauvais est un troisième et dernier tome de qualité, qui se lit avec avidité et conclut brillamment une saga originale. J’ai tourné la dernière page avec un léger sentiment d’abandon mais la fin ouverte laisse place à l’imagination et, pourquoi pas, à l’espoir d’une suite…
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