Quatrième roman d'espionnage de Maxime Delamare (de son vrai nom François Grégoire) que je commente sur SC.
Ce sont toujours les aventures de l'agent secret (français) François Jordan dans les années 60. Ici, il est embringué dans une délicate affaire où un certain laser expérimental inventé par un professeur français vient d'être volé. Ce laser fort intéressant pour la défense nationale semble convoité par des polonais (avec l'URSS en filigrane), par des américains qui ne semblent pas très commodes et peut-être même des italiens. Tout le monde s'excite en haut-lieu que ce soit à la présidence du conseil ou à la tête de la DST et du SDECE dont on connait leurs façons de se renvoyer les patates chaudes. Et de page en page, l'affaire s'obscurcit d'abord du fait du comportement étrange du savant, de sa fille, du collègue du savant : à quels râteliers mangent-ils donc tous … C'est comme cette prostituée d'origine polonaise que fréquente en cachette (et en mission, aux frais de la princesse) notre savant ainsi que des membres de l'ambassade de Pologne à Paris, quel est son rôle dans tout ce micmac ?
C'est le roman des fausses pistes qui mèneront notre agent en Italie et au Pakistan, qui ne feront pas avancer son enquête mais, en compensation, lui feront connaître d'autres plaisirs …
Pour, à la fin, se terminer par une chute inattendue :
(François Jordan) se massa l'épaule, là où Witowski l'avait brûlé à la cigarette, chercha des yeux une chaise, s'assit et se mit à rire, à rire, à rire …
D'un rire pas trop gai d'ailleurs. Ou plutôt comme dit l'autre, d'une mâle gaieté, si triste et si profonde.