Un roman Suédois de Vampire, sorti en 2004, pile dans le creux entre Buffy et Twilight, et en plein dans la mode des Anne Rice pour tous les littéraires de lycée de l’époque. Autant dire qu’il y avait ici tous les ingrédients pour un foirage total.
Mais ici, c’est une vision modernisée du mythe du vampire qui arrive à rendre hommage aux origines, avec de vraies belles pages sur les liaisons adolescentes et un thriller qui reste de bonne qualité. Un des rares vrais bons romans de genre, qui sait rester dans sa veine fantastique mais qui n’a pas de honte à trainer dans une bibliothèque de littérature classique.
C’est bien simple, il n’y a pas vraiment besoin de raconter l’histoire, ni de spoiler. C’est juste une belle histoire de rencontre sur la solitude. Celle des jeunes, des laissés de côté, des mieux insérés, bref, de tous. John Lindqvist, dont c’est ici le premier roman arrive donc à faire comme le Stephen King des belles époques : donner de la voix aux plus jeunes tout autant qu’aux alcooliques, aux parents et aux monstres.
Une vraie belle découverte, à ressortir de l’arrière des rayons de bibliothèques ou les effets de la mode l’ont déposé du haut de ses 15 ans.