Passé la déception des premières pages de ce qui ne sera pas un livre historique, on découvre donc cette histoire de femmes : femmes prisonnières de leur condition qu'elle soit bourgeoise, moyenne, ou populaire, et qui comme nous l'apprendra ce livre, sont à chaque instant de leur existence à deux doigts de devenir prisonnière... de la médecine !
Mais très tôt les anachronismes qui parsèment les chapitres font que chaque péripétie qu'on aurait pu supposer vraie est sujette à caution : nul ne saurait dire où commence le fantasme de l'écrivain et où finit l'analyse et la critique du travail de Charcot.
Ce dernier absent de presque tout le livre, fera une dernière apparition flamboyante égalant sans difficulté la caricature d'un mafieux italien du cinéma hollywoodien.
Le reste de la gent masculine n'est pas en reste puisqu'ils incarnent chacun une facette du "mâle/mal" dans une vision réductrice de la société de la fin XIXe et qui fleure bon la misandrie.
Sur le plan de la forme, le style est surchargé de répétitions, de maladresses et dialogues très plats qui confèrent à l'ensemble la saveur d'un essai de lycéen.
Enfin, quel dommage que le propos du livre soit totalement gâché par cette histoire de spiritisme qui embolise le récit et décentre le propos d'une critique de cette période qui ne restera que potentielle.
Le livre m'aura au moins donné envie de découvrir un peu plus les travaux de Charcot !