Si tu prends du Lexomil, ce livre d'amour est pour toi.
C'est un des livres d'amour les plus soporifiques qui m'ait été donné de lire. A lire et à ne pas relire. Aucune émotion ne se dégage de ce dialogue, et lorsque Platon, disciple de Socrate, se lance, sous les traits d'Alcibiade, dans une déclaration d'amour à son maître, c'est aussi froid qu'un texte juridique. Bien-sûr Platon détaille ses pensées sur l'amour mais pour parler d'un tel sujet il me semble qu'il faut insuffler un peu de vie à son discours, montrer que l'on y croit pour convaincre son public. Si j'étais mauvaise langue je dirais qu'il parle d'un sujet qu'il ne connait pas. Voilà, c'est écrit, aucun retour en arrière possible, c'est graver dans le marbre de l'éternité. Un Albert Cohen écrivant Belle du Seigneur en dit bien plus long sur l'amour que Platon, pourtant il n'était pas philosophe. Bref, copie à revoir, il est probable qu'on n'entende plus parler de lui dans quelques années.