Beaucoup de parlote et bien peu d’action dans ce tome 5 des aventures du Sorceleur. L’équilibre entre les temps « calmes » et « mouvementés » du récit n’étant pas trouvé, le rythme en souffre et l’ennui prend trop souvent le pas sur le plaisir de lecture. Il y a vraiment des passages interminables que j’ai survolés en diagonale, notamment ceux où les magiciennes déroulent la généalogie des têtes couronnées. Pour le reste, l’intrigue n’avance pas des masses. On traverse des forêts, on rencontre une difficulté, on y fait face et on continue son chemin. Le groupe du Sorceleur est un classique de la fantasy avec son archer, son chevalier, ses nains et son guérisseur. Seul le barde Jaskier apporte une petite touche d’originalité bienvenue.
En dehors du cheminement de la troupe de Geralt et des manigances des magiciennes, les (rares) incursions dans la bande de Ciri ne font pas davantage progresser les choses et on en vient à se demander à quel moment les événements vont s’accélérer, pour elle et ses comparses. Bref, l’ensemble donne une impression de surplace loin d’être emballante. L’univers dans lequel évolue ce beau monde continue d’être déployé avec précision et gagne en épaisseur mais tout se fait avec bien trop de lenteur. Ce Baptême du feu n’est certes pas un tome pour rien dans la saga du Sorceleur mais c’est à l’évidence un tome qui n’apporte pas grand-chose et qui aurait gagné à jouer davantage la carte de la concision. Dommage.