La meilleure des lames doit etre forgée durant de longues heures avant de trancher.
Avec ce tome 3, la narrartion devient plus hachée, l'aventure moins épique. On sent que Sapkowski prépare méticuleusement son grand final et le choc des camps en présence. On découvre une Ciri qui passe brutalement à l'age adulte, aspirée dans un tourbillon de brutalité. Elle choisit le nom de son ancetre Falka à dessein : violence, ame torturée, solitude, souffrance. Géralt risque fort de ne pas la reconnaitre.
Le sorceleur monte sa version polonaise de la communauté de l'anneau. Le road movie qui mène au sud n'est guère captivant mais recèle malgré tout quelques bons moments. Les personnages du groupe apportent tous un petit quelque chose et participent à la cohérece de l'univers tissé par Sapkowski.
La caste des magiciennes s'affirme, les esprits se confrontent sur fond de politique et de jeu de pouvoir. Yennefer gagne en humanité et devient enfin vulnérable.
Le volume de la préparation, des alliances contre nature, des compromis. Décevant mais indispensable.