Première oeuvre de Beaumarchais que j'ai l'occasion de lire, et comme il était l'éditeur de Voltaire, je craignais un peu que ce soit du même genre, or, rien de cela.
L'histoire est très simple, presque outrageusement simple. Bartholo, le docteur, souhaite se marier à Rosine, qu'il tient enfermée chez lui. Or, par un astuce, Rosine réussit à tisser un lien entre son amant et elle. Ce dernier va essayer, en étant de mèche avec le barbier de la demeure de Bartholo, de l'approcher et de se marier avec. Pas de rebondissements, un Bartholo aveugle aux intrigues qui se déroulent juste dans son dos, et pas au figuré, même juste devant lui parfois, et nous saluerons la naïveté déconcertante, même presque enrageante de ce médecin.
Néanmoins, malgré cette simplicité, Beaumarchais profite de la prose pour nous poser plein de proverbes que j'ai trouvé bon et philosophiquement intéressant, tel que : "Le souffle qui éteint une bougie allume le brasier.", ou encore : "Quand on cède à la peur, on ressent déjà le mal de la peur." et enfin : "En toute espèce de biens, posséder est peu de chose; c'est jouir qui rend heureux."
C'est principalement pour cette raison que j'ai mis le note de 6, moi qui suis plus exigeant d'habitude, et de plus, la plume est bonne.
Je pense que cette oeuvre peut-être une bonne mise en bouche de la comédie, principalement pour ceux qui ne lisent pas forcément de théâtre, mais ensuite, vous remarquerez que l'intrigue reste assez maigre. Il s'agit d'une bonne pièce de divertissement, ni plus ni moins. Lisez là pour ce qu'elle est, et ne cherchez pas la complexité dedans. Amusez vous à sa lecture, c'est tout.