Si tu pensais que les intrigues amoureuses du XVIIIe siècle se résumaient à des soupirs élégants et des poèmes glissés sous la porte, Le Barbier de Séville de Beaumarchais est là pour te prouver que, déjà à l’époque, on savait élaborer des plans aussi tordus que ceux d’un escape game.
L’histoire ? Le comte Almaviva veut conquérir Rosine, mais elle est enfermée par le vieux docteur Bartholo qui aimerait bien l’épouser lui-même (classe). Heureusement, Figaro, barbier, stratège et MVP de la pièce, va tout faire pour aider son maître à s’introduire dans la maison, tromper Bartholo et organiser une opération séduction en plusieurs actes. Déguisements, mensonges, manipulations, retournements de situation… c’est du grand art.
Le gros point fort ? C’est drôle, enlevé et Figaro est un personnage génial. Son énergie, sa ruse et son sens de la répartie en font un véritable héros de comédie. Beaumarchais joue à fond la carte du quiproquo et de la critique sociale sous couvert d’une histoire légère, et franchement, ça fonctionne.
Le hic ? Ça reste une mécanique bien huilée mais un peu prévisible. On sait dès le début que tout va bien se finir, et certaines ficelles sont tellement grosses qu’on pourrait tricoter un pull avec. Et puis, soyons honnêtes, Rosine manque un peu de personnalité à côté des autres personnages qui, eux, sont en roue libre.
Bref, Le Barbier de Séville, c’est une comédie qui ne vieillit pas, avec un Figaro en mode génie du chaos et une énergie qui préfigure déjà les meilleures farces du théâtre. À lire (ou voir) si tu aimes les plans rocambolesques, les dialogues qui fusent et les barbiers qui font bien plus que raser des barbes.