« Il faut aimer la vie telle qu’elle est, heureuse ou malheureuse ». Aucune vie n’est faite que de bonheurs ou d’épreuves. Je m’efforce de me le rappeler pour ne pas sombrer totalement… (p. 382).
Philosophie de Jack Meier, après deux guerres, deux exils et une vie d’artiste célèbre du cocktail, mais aussi de mari raté, père raté, amoureux raté, résistant raté…, resté derrière son bar alors que la vraie vie se déroulait dehors.
Captivant. On ne lâche pas cette chronique parisienne de 1940 à 1944.
Personnage énigmatique. Fut-il aussi falot, réservé, hésitant, balloté entre les décisions des autres et ses désirs inavoués ?
Batman comme une chauve-souris qui vit la nuit, et comme un héros de BD cachant un personnage timide.
Fond historique passionnant : Paris sous l’occupation, vue des beaux quartiers.
La blitzkrieg (guerre éclair) amena les Allemands à Paris dès juin 1940, mais la guerre s’enlisa dans l’occupation et le standby, comme notre héros dans sa monotonie, reclus dans un monde privilégié.
Accessoirement, ce livre donne envie de goûter quelques cocktails !