Ici, on la ramène pas
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Au large des plaines glacées de l'île de Sakhaline et au plus profond de l'immensité de givre de la Mer d'Okhotsk se trame un bien sombre business, la pêche au crabe. Zone stratégique de constante tensions avec les "Ruskoffs" (de part la rivalité commerciale mais également à cause du conflit russo-japonais de 1905), cet endroit est à la fois un tombeau maritime à ciel ouvert et une formidable source de revenu pour l'Empire Japonais. Là-bas, les marins ne se cachent pas pour mourir, ils délaissent petit à petit leurs vies à cause des conditions de vie misérables sur le bateau ou bien ils disparaissent dans le brouillard glacial lors de la pêche. Mais de fil en aiguille, dans la cale fétide jonchées de nourriture pourrie et de coquille de crabe, communément appelé le "merdier", une révolte silencieuse prend place entre ces quelques centaines de pêcheurs, ouvriers et machinistes...La lutte doit être collective ou elle ne sera pas.
Au delà d'être un pilier de la littérature "prolétarienne" c'est aussi un superbe huit-clos qui sait prendre aux tripes grâce à une écriture dense en images et violente. Il n'y a pas de héros dans ce roman, les marins (excepté le terrible et tyrannique intendant Asakawa) ne portent pas de nom, il y a seulement ce "tout". Un "tout" qui va tenter de lutter contre cet esclavage funeste et de refléter les inégalités sociales présentes dans la société japonaise à cette époque.
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Créée
le 6 sept. 2020
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