Si tu pensais que le "m’as-tu-vu" et les wannabe riches étaient des phénomènes modernes, détrompe-toi. Molière les avait déjà disséqués avec un scalpel en forme de plume au XVIIe siècle.
L’histoire ? Monsieur Jourdain, bourgeois naïf et fortuné, rêve de devenir noble. Pour cela, il enchaîne les cours de danse, de musique, d’escrime et de philosophie comme un influenceur collectionne les collaborations douteuses. Évidemment, il est aussi crédible en aristocrate qu’un vendeur de NFT en expert en art. Autour de lui, tout le monde se moque gentiment (ou pas) de son obsession du paraître, pendant que sa femme et sa servante roulent des yeux si fort qu’elles risquent un torticolis.
Le gros point fort ? C’est du Molière pur jus : du rythme, des quiproquos, des personnages caricaturaux et des dialogues aux petits oignons. Mention spéciale à la fameuse scène où Jourdain découvre, avec la grâce d’un enfant de maternelle, qu’il parle en prose depuis toujours.
Le hic ? Si tu n’aimes pas les comédies où un personnage se ridiculise en boucle sans jamais capter le problème, ça peut devenir un poil répétitif. Et puis, soyons honnêtes, Jourdain finit par être aussi attachant qu’un chiot maladroit qui tente de monter un escalier.
Bref, Le Bourgeois gentilhomme, c’est un crash-test grandeur nature de ce qui arrive quand on veut trop jouer à "fais-moi noble". À lire si tu veux rigoler du bling-bling d’antan, qui ressemble beaucoup à celui d’aujourd’hui.