Cela fait un petit moment que j'entends parler de Sebastian Fitzek, auteur allemand de thrillers au succès international. J'ai donc emprunté ce "Briseur d'âmes" afin de me faire une idée de son talent.
Verdict : je n'ai pas aimé ce thriller psychologique en forme de huis-clos, au style trop haché et au ton qui m'aura semblé prétentieux. On sent que Fitzek s'est bien documenté sur le plan médical, mais cette maîtrise des termes de la psychiatrie apparaît en décalage avec d'autres aspects beaucoup plus cheap (les "devinettes") et avec certaines grosses ficelles ou invraisemblances.
En outre, le récit n'évite pas certains clichés, à l'image du héros amnésique (c'est bien pratique), contraint de survivre durant la nuit de Noël, enfermé dans une clinique psychiatrique dernier cri, accompagné de quelques malades et du personnel soignant, alors qu'un dangereux psychopathe s'est introduit parmi eux.
Parmi les bons points, on pourra signaler une construction scénaristique originale et ambitieuse, une volonté de l'auteur de parsemer son récit de quelques indices concernant le dénouement, et un format court (250 pages) permettant une lecture rapide.
Malgré cela, je n'ai pas accroché, la faute à des personnages antipathiques et à un rythme saccadé, l'ensemble manquant clairement de fluidité narrative.
J'essaierai toutefois de laisser une autre chance au romancier allemand, dans un registre qui me parle davantage que le huis-clos psychiatrique.