Dès les premières pages il apparait comme une évidence que ce roman été écrit par un homme: Les scènes charnelles sois disant ennivrantes et poétiques sont toutes très phallocentrées.
Par ailleurs, l’héroine est une femme simple, certes, car c’est une femme de pêcheur, venue d’un petit village (shimae) du fin fond du japon, mais elle aurait pu avoir une pensée critique sur elle même, son époque, son mari, que sais-je ! Mais non ...l’auteur fait de cette femme simple presque une simple d’esprit, sans aucune complexité, sans aucun conflit intérieur : il faut qu’elle se prostitue pour poursuivre son voyage? aucun problème !
Enfin, les transitions sont parfois abruptes, la première partie relatant le voyage de miyuki est dépourvue d’intérêt et la fin est très décevante. Seule la partie traitant du concours de parfum à la cours de l’empereur a montré assez de poésie et de délicatesse pour me séduire, même si la répétition des mots ‘urine’ et ‘mucus’ m’a laissée songeuse...
Bref ce roman peut certainement plaire aux hommes avides de fantasmes orientaux à base de femmes soumises mais courageuses et d’erotisme piscicole mais je passe mon tour.