Le fond de l'ouvrage mériterait sans doute une note plus généreuse, mais les faits sont là, l'ouvrage pèse 1000 pages et il me semble que seul 300 ou 400 aurait suffi, donc c'est long...
Par la suite, la conclusion est assez cinglante en premier lieu déjà pour l'ensemble des économistes qui sont des branques : moi je pensais que ce genre d'étude avait été faite depuis longtemps, comme tel ne semble pas être le cas, j'en arrive à la conclusion qu'il y a beaucoup de bavards dans l'univers des économistes.
Car finalement que regarde cet auteur, juste l'intégralité des déclarations fiscales quand elles sont disponibles en remontant aussi loin que possible (ce qui correspond en gros à notre révolution).
Qu'en ressort-il? Globalement, la rente est plus lucrative que le travail, et même plus, son apport augmente plus vite dans le temps. Vu que nous partons d'une situation hautement inégalitaire (la révolution les nobles toussa), et bien globalement l'inégalité des richesses augmente.
Les deux guerres ont quelque peu enrayé le phénomène : ceux qui n'avaient rien n'ont pas vraiment changé de statut et les riches ont beaucoup perdu, du plus les états en situation de crise financière ont vite compris où ils pouvaient trouver de l'argent...
Sinon ben globalement depuis 50ans, le capitalisme reprend ses droits avec donc des riches qui deviennent de plus en plus riches (la croissance mondiale est péniblement de 1 à 2%, celles des produits du capital -dividendes, propriétés...- est plus généralement vers 3 ou 4%), certes, nous avons réussi entre temps à bâtir une classe moyenne, mais rien ne dit qu'elle survivra aux décennies à venir...
D'où le fameux dilemme de Rastignac (pour ceux qui ont lu le pére Goriot) vaut-il mieux se marier avec une belle héritière quitte à tuer son frangin ou vaut-il mieux trimer toute sa vie?
Pour avoir plus de détails sur toutes ces considérations et questions, vous pouvez lire ce bouquin, ce sera long et un peu aride, mais explicité de manière plus approfondie.