Reine du suspense psychologique à l’anglaise, Ruth Ware nous entraine ici dans une station de ski des Alpes françaises pour y parfaire ses petits meurtres… Je suis décidément abonnée cet hiver aux thrillers qui se passent sur les pistes, pas moins de trois romans m’ont entraînée sur la poudreuse (avec plus ou moins de plaisir) : Le chalet de Catherine Cooper et A qui la faute de Ragnar Jonasson. Et,voici donc Le chalet des disparus, huis-clos glaçant qui produit son petit effet…


Les associés anglais d’une célèbre application de musique se réunissent lors d’un séminaire dans un chalet isolé en pleine montagne. Ils sont au nombre de huit et sont reçus sur place par Erin et Danny, deux amis qui s’occupent du chalet et des invités. Pister, c’est le nom de l’appli est dirigée par Topher et Eva qui se disputent l’avenir de l’entreprise. Les autres membres sont soit salariés de la société, soit actionnaires, comme Liz, une jeune femme mal à l’aise, qui semble ne pas comprendre ce qu’elle fait là au milieu de ces personnes huppées de la City et qui sous-entend ne pas avoir eu le choix que de les suivre jusqu’ici. Mais pour quelle raison ? Le séjour commence donc dans une tension latente, les membres de la société sont appelés à voter pour le rachat des parts… Une tempête menace, mais cela n’empêche pas les participants au séjour de faire une sortie en montagne. Tous n’ont pas le même niveau de ski et les ennuis commençent. En dépit de l’interdiction de la pratiquer l’un des participants emprunte une piste réputée dangeureuse et l’on perd sa trace…


Dans ce récit, on a en alternance le point de vue de Liz et celui d’Erin, la jeune femme qui s’occupe du chalet. Toutes deux semblent avoir des choses à cacher, mais elles ne sont pas les seules. Une ambiance digne d’un roman d’Agatha Christie, à la sauce moderne : imaginez un séjour d’affaires dans un chalet de luxe qui tourne mal… mais vraiment mal car on va en perdre quelques uns… Pauvres Erin et Danny, ce n’est pas bon pour la publicité faite à leur domaine! On ne peut pas trop en dire finalement car les évènements s’enchainent rapidement, sans temps morts et c’est très bien, cela rend la lecture addictive. On se pose pas mal de questions sur les uns et les autres, sur leur passé et ce qu’ils ont pu faire au cours de leur vie (de pas très joli). Enfin, un bon moment énigmatique que je ne regrette pas. Après Les cinq règles du mensonge et surtout La clé du sang, Ruth Ware a encore su me convaincre avec un intense suspense et une ambiance pesante.



loeilnoir
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le 23 févr. 2023

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