Curieuse impression que celle de commencer par se régaler à la lecture d'un roman pour finir par considérer cette lecture comme une corvée !
Alors que j'avais été conquis de bout en bout par "Au printemps des monstres " et les nombreuses digressions qui font le charme de Philippe Jaenada, j'avais déjà ressenti un sentiment de lassitude à la fin de "La serpe". Ici, après m'être délecté de la narration à la première personne de ce parangon de loser qu'est le dénommé Halvard Sanz (!), j'ai ressenti un basculement aux deux tiers du roman, l'humour qui m'avait tant séduit jusqu'alors se faisant plus rare alors que l'histoire tend à se limiter à la relation un brin redondante de notre anti-héros avec la tout aussi sobrement dénommée Pollux Lesiak.
Et le chameau sauvage là-dedans ? Eh bien, il intervient à la 329° page (sur 335) dans un documentaire animalier qui convainc notre narrateur, peu enclin à la réussite, d'adopter le comportement du chameau australien en question : il suffit de se croire invincible pour le devenir.
Un roman qui aurait gagné à être plus court mais dont l'humour de la première partie balaie finalement les réticences générées par une suite moins enlevée.