Le moins que l’on puisse dire, c’est que Halvard Sanz, le narrateur, n’est pas chanceux, c’est même un looser de la pire espèce. Un homme qu’il est préférable de fuir avant d’être contaminé.
La scoumoune, la poisse, sont son quotidien, mais il ne semble pas en être perturbé outre-mesure, presque protégé par une sorte de naïveté.
Mais ce brave Halvard est aussi un homme courageux qui n’hésite pas à se porter au secours de son prochain, lorsqu’il est témoin d’un acte de violence.
Mal lui en prend car c’est lui qui se retrouve au commissariat accusé par la victime alors que le voyou s’est enfui en sifflotant.
Imaginez donc ce qu’il en est le jour où il croise la femme de sa vie, Pollux Lesiak ? A peine vue, elle disparaît « comme une bulle de savon ».
Dès lors, Halvard consacre sa vie à tenter de la retrouver. Il la cherche, croit la voir partout, obsédante. Cette quête est prétexte à des rencontres farfelues, des aventures dramatiques contées sur le ton de l’humour.
Cette histoire d’amour car c’en est une, est entrecoupée de conseils, de mises au point, sur un ton sarcastique, cynique et intensément drôle.
Pour ma première découverte de l’auteur, je salue un roman pertinent, plein de charme qui se lit le sourire aux lèvres.
Le héros de l’histoire attachant et attendrissant dans sa maladresse m’a fait penser à Pierre Richard dans ses meilleurs rôles.