Laissez-vous entraîner dans une des milles et une histoires de monsieur Pagnol, « Le château de ma mère », un livre à savourer au rythme de la vie.
Marcel Pagnol est un écrivain français ayant vécu de 1895 jusqu’en 1974. Très célèbre pour ses romans tels que « La Gloire de mon père », « L’Eau des collines », « Le Temps des amours » ou encore « Le Temps des secrets », il a commencé à prendre sa plume dès le lycée. « Le Château de ma mère », paru en 1957 (édition originale), est un très beau livre sur l’amitié enfantine issu de sa vie privée.
L’auteur nous y raconte que quand il avait neuf ans, son petit lui avait rencontré un garçon de la campagne prénommé Lili, durant les vacances d’été. Celui-ci fût son meilleur ami. Chaque matin, lorsque l’enfant Pagnol le pouvait, il allait rendre visite à son copain et ils partaient chasser ensemble. Ces deux minots s’aventuraient dans de lieux potentiellement dangereux et eurent leurs propres péripéties.
Or, au bout d’un moment, notre pauvre héros dut renoncer à voir Lili : l’école recommençait. Évidemment, les deux protagonistes furent très tristes de devoir se quitter. Mais finalement, cela ne les distança en aucun point : le morpion de la ville continua de se rendre chez son cher compagnon tous les week-ends. Malheureusement, cette action à force d’être répétée coûta beaucoup de temps et d’efforts à la famille Pagnol, ce qui leur causa aussi toutes sortes de divers problèmes. Malgré tout, tout le monde en fut très heureux. Il est toujours sympathique de pouvoir discuter avec ses proches.
J’ai trouvé « Le château de ma mère » très plaisant. Je me suis sentie si « libre », si « tranquille », si « bien » à l’intérieur de moi-même en lisant cela. Il est très facile de se plonger dans l’histoire avant même qu’on ne le remarque. (Du moins pour mon cas…)
Quand j’en suis arrivée à la fin, je me suis sentie toute vide. Je ne pourrais pas qualifier ça de tristesse, enfin c’est-à-dire que… Je me suis tout simplement dite : « Ah, c’est la fin ? Zut... » puis là, j’avais envie d’en lire plus…
Vous savez, les quelques rares bêtises que font les deux personnages principaux sont cruciales pour la communauté des bouquineurs. C’est ce qui donne la petite touche comique, le petit plus puis d’ailleurs, rire un peu de temps en temps ne fait pas trop de mal.
À noter qu’il y a également beaucoup de dialogues dans le récit, un choix de l’auteur qui rend le roman plus vif. Non seulement chez monsieur Pagnol, on pourra constater qu’il ne s’attarde pas à trop détailler les lieux des scènes. Il préfère laisser les lecteurs s’imaginer le tout dans leur tête, ce que, personnellement, je m’amuse à faire.
Vers les dernières pages, il nous impose à faire une réflexion sur nos mères, sur combien nous pouvons les aimer. C’est vraiment adorable de sa part, je connais peu de personnes qui choisiraient d’écrire sur un tel sujet ; la majorité d’entre eux n’y penseraient même pas. Marcel Pagnol nous a prouvé son humanité. Par cette fin majestueuse, j’ai presque lâché une larme … (Je ne veux pas vous spoiler davantage.)
En conclusion, je vous donne les pouces en l’air pour cette lecture ! Foncez donc la lire ! Vous n’en serez pas déçus, je vous l’assure.
Le Lynx doré -