Si tu pensais que Jules Verne ne racontait que des aventures de savants fous et d’explorateurs intrépides, Le Château des Carpathes est là pour te rappeler qu’il a aussi tenté le roman gothique, avec un vieux château hanté… enfin, presque.
L’histoire se passe dans un coin paumé de Transylvanie (déjà, ça sent le vampire), où les villageois flippent à cause d’un château lugubre appartenant à un noble mystérieux, le comte de Telek. Des phénomènes étranges s’y produisent : des fumées inquiétantes, des voix qui sortent de nulle part, bref, tout ce qu’il faut pour une bonne histoire de maison hantée. Mais, parce que c’est du Verne, ne t’attends pas à des fantômes… il y a une explication beaucoup plus rationnelle derrière tout ça.
Le gros point fort ? L’ambiance gothique bien travaillée. On sent que Verne s’amuse à pasticher les romans de mystère à la Dracula, avec un décor qui claque et un suspense bien entretenu. Le twist final, typiquement vernien, est aussi une belle surprise qui mélange science et illusion.
Le hic ? Ça manque un peu de rythme. L’intrigue prend son temps pour se mettre en place, et les descriptions parfois un peu lourdes peuvent casser le suspense. Si tu espérais un pur roman d’horreur, tu risques d’être un peu frustré par la tournure ultra-rationnelle de l’histoire.
Bref, Le Château des Carpathes, c’est une curiosité littéraire, un mélange entre gothique et science, où Jules Verne s’amuse à jouer avec nos attentes. À lire si tu veux un frisson… mais sans les créatures de la nuit.