Les deux nouvelles que constituent le chevalier errant et l'épée lige sont des préludes au trône de fer. Sises dans le royaume des Targaryen, ces aventures narrent le début de l'existence de Dunk, chevalier errant qui commence tout juste à mettre en pratique son sacerdoce de guerrier sans terre, parangon de droiture dont l'âme semble aussi trempée que l'acier de son épée.


Dans le premier récit, Dunk, encore bien peu expérimenté, rencontre un tout jeune garçon, surnommé l'oeuf, qui va le suivre dans son aspiration à participer à son premier tournoi. Mais rien ne va se dérouler comme espéré...
Dans la seconde narration, Dunk, devenu Ser Duncan le Grand, a été recruté par un nobliau valétudinaire quelque peu désargenté. Ce dernier va bientôt se retrouver confronté à sa noble voisine que la rumeur semble affubler de tous les maux. Ser Duncan va se tenir en première ligne, comme son honneur l'exige.


Si ces histoires s'avèrent bien plaisantes à lire, il n'est guère ici de blasons prestigieux qui se combattent en des luttes de pouvoirs sanglantes. Les seules armoiries qui se rencontrent sont plus modestes, même si d'aventure on pourra croiser ça et là quelques dragons héraldiques. Le personnage principal est attachant, sa vie mouvementée de chevalier errant emportant l'adhésion. Si la plume alerte de G.R.R. Martin est aussi volubile que d'ordinaire, les enjeux et intrigues ne sont pas de la même eau que dans le trône de fer. En outre, si des combats émaillent les récits, les destins sont moins sanglants que dans la célèbre épopée.
Petit bémol sur la mise en page de cette édition de poche : en effet, nulle séparation ne vient indiquer le changement de scène et la lecture se fait parfois brièvement confuse.


Ayant lu d'autres nouvelles de l'auteur, en particulier de la science-fiction, je connais son talent pour immerger sans détours le lecteur dans une narration nouée de tension et de suspense mêlés. Ici, il s'agit davantage d'un promenade champêtre à laquelle nous sommes conviés. Elle est plaisante mais pas saisissante comme d'autres de ses nouvelles et le rythme apparaît plus paisible. La fraîcheur de son héros vaut néanmoins le détour.

Apostille
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le 20 déc. 2016

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