Si tu pensais que Maxime Chattam allait encore te plonger dans un thriller haletant, sombre et redoutablement efficace, Le Coma des mortels est là pour te rappeler que parfois, même les maîtres du suspense peuvent s’égarer… et nous perdre avec eux.
L’histoire suit Pierre, un mec qui semble totalement détaché du monde, flottant entre les événements tragiques qui l’entourent et une existence qui ressemble à une errance absurde. Des morts se multiplient autour de lui, les rencontres étranges s’enchaînent, et pourtant, Pierre ne semble jamais vraiment concerné. On est dans une sorte de mélange entre introspection existentielle et thriller, mais sans savoir si c’est vraiment l’un ou l’autre.
Le gros point fort ? C’est original, du moins pour Chattam. Ici, on est loin du polar classique ou du thriller horrifique : l’auteur s’essaye à une narration plus littéraire, plus psychologique, presque philosophique. Si tu aimes les récits qui sortent des sentiers battus et qui jouent avec la frontière entre rêve et réalité, il y a quelques moments intrigants.
Le hic ? C’est confus, et parfois creux. L’intrigue semble avancer sans réelle direction, et l’absence de tension dramatique rend le tout assez fade. On peine à s’attacher à Pierre, qui oscille entre le personnage fascinant et le gars insupportablement passif. Là où Chattam nous tenait en haleine avec ses thrillers précédents, ici, il nous laisse surtout perplexes.
Bref, Le Coma des mortels, c’est une tentative audacieuse de changement de style, mais qui finit par ressembler à une errance narrative où le lecteur, tout comme le protagoniste, ne sait plus trop où il va. À lire si tu es curieux de voir Chattam sortir de sa zone de confort… mais si tu cherches un vrai thriller qui te tient en haleine, passe ton tour.