Plonger les elfes dans une guérilla en Birmanie dans une sorte de "Platoon elfique" (l'expression est de l'auteur), voilà un point de départ intéressant. Malheureusement, l'idée n'est finalement pas aussi bien utilisé que l'on était en droit de l'espérer. En effet l'interaction entre les elfes et les humains sont réduites au minimum et on aurait aimé les voir plus en action, en savoir plus également sur leur mode de vie.
En revanche, l'idée de plonger l'auteur du Seigneur des anneaux en plein milieux du conflit alors qu'il est âgé de plus de cinquante ans et en pleine écriture de son troisième tome du seigneur, pour "étonnante" quel soit, est le principal intérêt du roman. Nous suivons donc l'auteur, dépassé par les évènements, de l'entraînement des troupes jusqu'à la mission proprement dite.
Au chapitre des regrets également, une dernière partie qui m'a semblé décalée par rapport au reste du livre avec l'arrivée d'une peuplade (pouvant, il est vrai, ressembler aux gobelins de Tolkien) et d'un mystérieux monstre. Un développement curieux dans un roman qu'on "vend" plus comme un livre "de guerre"...
En clair, ce Commando est un livre sympathique, équivalent littéraire d'une série B. Sympathique, mais pas indispensable, loin de là.