Le Comte de Monte-Cristo, c'est deux pavés de 800 pages chacun en livre de "poche" (plutôt grande alors). Autant dire que pour maintenir l'intérêt du lecteur actuel qui se retrouve immédiatement face à l'oeuvre dans son ensemble, il faut du grain à moudre.
Et ça tombe bien, Alexandre Dumas écrit de façon magistrale l'ascencion bafouée du pauvre Edmond dans un style léger et délicieux souvent plein d'un humour piquant, même dans les pires moment dont il ne gâche pas le terrible.
Chaque chapitre est une découverte et l'on est porté par l'aventure des fins fonds d'un cachot au sommet de la haute société parisienne en passant pas le Carnaval de Rome ou les souvenirs de l'Orient.
Mais le Comte de Monte-Cristo, c'est surtout une histoire de vengeance, et quelle vengeance ! La toile se tisse doucement autour des victimes et avec quel délice nous arrivons alors au dénouement. Tout est meticuleusement préparé dans un travail d'orfèvre, au point que l'on pardonne facilement certaines facilités narratives qui rendent le personnage du Comte quasiment omniscient et la providence trop banale.
La plupart des personnages introduits sont développés de sorte que leurs histoire en s'entremêlant racontent celle du Comte, et qu'ils ne s'en tiennent que rarement à de la simple figuration.
Je ne me suis donc clairement pas ennuyé durant ces 1600 pages, et c'est tout un foisonnement de souvenirs superbes qui me viennent à l'esprit à la simple évocation du titre que je recommande donc à tous.