C'est par conformisme que Marcel - Marcello - devient fasciste, et espion du gouvernement italien. C'est ce qui le conduit également à réprouver son homosexualité. Etre comme tout le monde guide l'action de celui qui pourrait nettement préférer une vie de dilettante. Pas entièrement blâmable, cette espèce de lâcheté inscrit le protagoniste dans une sorte de "banalité du mal", pour reprendre l'expression d'Hannah Arendt. Par conséquent, on pourrait conclure que les circonstances font l'homme, et que la société, ses besoins, diktats et envies du moment imposent ses vues à celui dénué de grande personnalité.
Ce livre s'avère donc éminemment dérangeant, au moins troublant, sans doute assez juste. Il mérite de faire réfléchir.